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D'étranges corrélations...


A l'heure où chacun pressent une déclination des " Vertus ", je soumets à votre réflexion ce texte, où d'étranges corrélations avec notre époque se mettent en oeuvre :

" Les causes de la chute de Rome sont apparues dès le IIIe siècle, la première cause est la menace des barbares, par la suite l'entretien et la débauche de la "cour," ensuite l'administration qui a entraîné l'accroissement des dépenses de l'État, puis des guerres civiles, l'anarchie

.. Aussi a un gouvernement trop oppressif et à de multiples d'autres facteurs moins flagrants. Les premières invasions barbares, on eut comme conséquence que l'Empire s'est appauvrit de plus en plus.

De plus, cela a paralysé le commerce à cause des invasions barbares. Les invasions barbares ont paralysé le commerce, ce qui entraîna la dépopulation des campagnes.

Par la suite, le nombre de commerces a diminué : ceci a engendré une hausse de l'impôt, parce que l'État avait toujours besoin d'autant d'argent qu'avant, sinon plus. Mais, l'augmentation des impôts a abouti à une baisse des revenus. Ceci entraîna, en même temps, une augmentation d'habitants pauvres.

Afin d'alléger leur sort et pour apaiser leur agitation, l'État distribuait systématiquement de la nourriture, de l'argent et des médicaments, faisant ainsi supporter un nouvel effort au budget impérial, qui était déjè lourd.

L'État, selon toute apparence, ne pouvait répondre à toute les exigences auxquelles il devait faire face et pourtant, Rome ne pouvait subsister sans les satisfaire.Malgré tout, il ne suffit pas à faire face juste aux dépenses. parce qu'il faut faire maintenant face l'inflation monétaire qui se développe, :l'État frappe des pièces plus nombreuses qui contiennent de moins en moins de métal précieux. La monnaie romaine est constament dévaluée.

Par la suite, Constantin essaie de diminuer l'influation. Pour éviter l'inconvénient de la hausse des prix, l'État est donc amené à percevoir les impôts en nature, à exiger des corvées afin d'assurer l'acheminement des produits vers les armées, vers Rome ou Constantinople.

Cependant, après Commode, aucun empereur ne put arrêter le chaos monétaire , l'économie continua de chuter. La valeur de l'argent a diminuée de plus en plus. Même, les édits écrits par Dioclétien et ceux de Constantin ne purent arrêter la détérioration économique de l'Empire.

Néanmoins, l'économie n'est pas la seule raison de la chute de Rome. La ville de Rome autrefois grande et prestigieuse, n'était plus qu'un symbole.

Son déclin fut encore accéléré quand, en 324, quand Constantin décida de construire une nouvelle capitale impériale en Orient. En même temps la tétrachie qu'avait instauré Dioclétien fait rapidement faillite.

Aussi, une des causes de la chute de Rome est due aux guerres civiles, ensuite l'énergie de l'État furent employées à approvisionner et entretenir son énorme bureaucratie, au lieu de s'occuper à contrer les barbares à ses portes de l'Empire.

En même temps, le gouvernement romain devint de plus plus autocratique que jamais, envers ses habitants. Après la mort d'Alexandre Sévère, 352, l'Empire sombre dans l'anarchie. À mesure que le temps passait, il devint de plus en plus difficile de contenir le flot des barbares. En 376, quelques tribus germaniques menacèrent la frontière du Danube, d'autres allaient suivre par la suite. Les Wisigoths, les Suèves et les Vandales édifièrent leurs propres royaumes à l'intérieur de l'Empire.

Ce que les ravages causés par les dernières guerres avaient épargné fut la proie des envahisseurs. Ammien Marcellin, dernier des grands historiens romains, décrit l'Empire en Occident comme étant un pays réduit aux abois par " la charge des contributions et l'augmentation des impôts" (Mooser, 1999, 13) : "c'était une contrée, quand " écrasée par la sévérité des percepteurs d'impôts" (Mooser, 1999, 13).

Quand les barbares traversèrent le pays, la désolation fut à son comble, on pouvait voir " des femmes chassées à coups de fouets, hébétées par la terreur, lourdes encore de leurs enfants qui s'attendaient de naître et qui, avant de venir au monde, souffraient déjà de tant d'horreurs ".(Veyne, 1991, p.115)

La ville de Rome même fut mise à sac par les Wisigoths en 410, puis par les Vandales en 455. Bientôt l'Empire d'Occident se disloque. Les Vandales prennent l'Afrique du Nord, occupent la Sardaigne et la Corse. Les Francs s'avancent jusqu'à la Somme. Les Burgondes remontent la Saône. Il y a plus qu'avec l'Italie qu'un seul territoire encore romain, entre la Seine et Loire, quand un mercenaire barbare, Odoacre, entre à Ravenne en 476 et défait Romulus Augustule, le dernier Empereur romain d'Occident.

Cependant, Rome ne pouvait être détruite. Elle continua à vivre comme siège de l'Église et comme grand monument. Même en ruines, Rome continua à éblouir par son éclat les villes d'Europe en croissance et cela jusqu'aux jours de la Renaissance. (encyclopédie Universialiste, 1992, p. 138-139)

On en vient à la conclusion que Rome aurait surtout sombré à cause la détérioration de l'économie, l'anarchie, les guerres et un gouvernement devenu trop autoritaire mais dont la grande faiblesse fut la chute de ce qu'on appelait les "Vertus" qui étaient auparavant portées par ceux de "l'ancien monde", sénateurs intégres et grands généraux désormais disparus...

Voici, les causes principales, qui on fait tomber l'Empire Romain.

Mais finalement, Rome ne fut pas effacée par sa chute. Aux époques anciennes, le déclin d'un État avait souvent entraîné non seulement l'écroulement de son édifice politique, mais aussi la disparition de sa civilisation, l'extinction de son mode vie. Rome, en revanche, avait assuré sa survie culturelle, bien avant la perte de son pouvoir, en romanisant les diffèrentes parties de son Empire étendu. Rome était tombée, mais le romanisme continuait. De nos jours 1500 ans après la chute de Rome, son héritage fait partie intégrante de la civilisation occidentale.

Un oubli dans la chute de l'Empire et qui est certainement fondamental c'est le déséquilibre de la balance commerciale entre l'Ouest et l'Est de l'Empire, qui amène la détérioration des comptes publics et la pressuration excessive des populations qui fuient l'impôt dans les forêts, préférant vivre chichement de clairières mal exploitées que de terres plus riches mais trop "taxées" .

N'oublions pas que seule la partie occidentale de l'empire s'effondre alors que l'autre lui survivra près de mille ans (jusqu'en 1453) prouvant bien que sa "santé" monétaire la mettait à l'abri des invasions : achat de complicité parmi les "barbares" , armée fidèle car bien payée , admnistration efficace ""..

On ne peut s'empêcher de faire un parallèle avec notre situation actuelle...

Michel d'Aoste