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Etre Soi...


Je reçois souvent des exposés de mes consultants qui ont la désagréable sensation de "subir" les vicissitudes de la vie, de rencontrer des murs d'obstacles pour réaliser ce qu'ils souhaitent faire, et dans ces souhaits, il faut dire qu'il y a souvent le fait de désirer ressembler aux codes de notre société, aux critères psycho-sociologiques de celle ci, et en un mot : Aux normes de celle ci.

Et pourtant, ils admirent dans le même temps , ceux dont les chemins ou l'exemple de vie sort justement de ces normes.. Souvent, ils se sentent victimes, victimes des proches, amis, mari, amant, familles, collègues, supérieurs hiérarchiques, ou des fonctionnements de la société elle -même.

Dans la plupart des cas, il s'agit évidemment de rejeter sur l'extérieur, les origines de sa propre cécité ou de ses propres échecs, et c'est bien ce que l'on peut observer dans ces foules des meetings électoraux, où l'espérance d'un Papa ou Messie venant et réglant leurs problèmes est bien visible...

Hélas, bien entendu, le supra-humain venant au secours de nos turpitudes , vu leurs variétés et souvent leurs contradictions, n'est pas encore dans la banlieue de notre petite boule, la Terre...Vous vous en doutez bien...

Bien souvent, et surtout dans notre époque, on oublie la vertu de la patience et de la persévérance, voire de l'obstination et de la volonté qui sied avec...On oublie que, dans les période de tempête, le navigateur réduit la voilure et la vitesse, et se concentre sur sa stabilité et son propre cap.

Or , rien de profond ne se fait sans le temps, et nous pourrions ainsi rejoindre une célèbre phrase de Sagesse, qui disait : "Cocher, je suis très pressé, allez doucement..."

Lorsque les choses ne sont pas fluides, que de multiples obstacles, souvent "étranges" se dressent devant vous, alors c'est le moment de s'assoir et de se poser la question :

"Est ce le bon chemin pour moi ? Que veulent me dire ces signaux symboliques, est-ce que ce que je poursuis fait vraiment partie de moi, et en un mot, suis je vraiment l'auteur de ma vie ?" Et lorsque l'on parle d'être "auteur de sa vie", il faut plutôt traduire par "Suis je moi même" ? Est-ce que j'utilise toutes mes potentialités, et disons le mot "Tous mes dons innés et acquis", tout ce que l'on pourrait voir qui ferait que je serai bien moi ?..

Etre auteur de sa vie, c'est pouvoir s'affirmer auprès de soi même :

"Qu'est ce que je veux ? Qu'est ce que je ne veux pas ? "

Mais c'est aussi pouvoir l'affirmer auprès des autres, de tous les autres, époux, épouse, amant, maîtresse, proches, famille, collègues, patrons, etc...

Lorsque l'on est pas auteur de sa propre vie, on s'expose au danger de s'oublier, de perdre la conscience de ses propres perceptions, de ses pensées, et finalement de ne plus faire preuve de discernement...

Ainsi, on a souvent l'exemple de personnes qui cherchent à calquer le collègue plus gradé qu'elles, qui cherchent à se couler dans un moule d'entreprise qui n'est pas véritablement fait pour elle par ses propres codes de vie, mais plutôt pour la nature du collègue qu'elles admirent... Ce faisant, elles arrivent souvent ainsi à être en décalage de leurs propres inclinations, de leurs propres ressentis, et bien éloignées de la vie qu'elles souhaiteraient mener en leur for intérieur, si elles avaient le courage de sortir des normes "du groupe"...

On voit aussi souvent ce phénomène chez les gens qui recherchent désesperemment l'âme soeur, qui la veulent maintenant, tout de suite, et pour toujours.. Qui veulent vivre selon les critères de la norme, avoir un homme, une femme, un couple, des enfants, vis à vis de leurs collègues, de leurs familles, du clan dans lequel elles vivent, alors qu'au fond, ce n'est peut être pas ce qu'elles souhaitent elles mêmes...

Dès que l'on tombe dans un cliché quel qu'il soit : Avoir une grosse voiture, une maison avec psicine, un conjoint avec telles qualités...des enfants admirables, propres et bien élevés, brillants bien sûr, on devient une marionnette, on est plus "auteur de sa vie"..

Certaines époques de l'existence prévalent d'être davantage exposé à cette démission intérieure, notamment lors de l'entrée dans la vie active ou de la reprise d'une fonction professionnelle après du chômage, une nouvelle rencontre amoureuse après une rupture difficile, dans laquelle on espère coller aux épingles familiales que l'on a dans la tête, etc etc..

Dans ces situations, l'essentiel de la pensée et des actes va constituer à se conformer aux désirs d'autrui, et souvent à ce battre contre la petite voix qui nous dit : "Non, ce n'est pas ça, non ce n'est pas ta nature, tes souhaits, tes décisions..."

Pour reprendre les rênes de son existence, pour se sentir en pleine harmonie intérieure, condition sine qua none d'une réussite, au sens de réussir sa propre vie, il faut du courage, car c'est un vrai choix, qui necessite avant tout de prendre connaissance de soi même, soit au travers d'un travail de thérapie, soit ou même, avec, un travail de Connaissance comme peut l'apporter la véritable astrologie.

Dans une époque, où, tel Don Quichotte, on lutte contre des moulins à vent, il est utile de s'extraire un moment de ces vaines batailles et de ses conflits, pour faire un retour vers soi.

Un silence est necessaire pour retrouver ses sensations, ses perceptions, pour prendre connaissance de soi, dans ses profondeurs... Il convient alors de se poser de bonnes questions comme :

"Qu'est-ce que je pense vraiment, moi, de telle situation ? Quelle est mon "intime" conviction ? "..

Ensuite, il fauit oser l'affirmer progressivement , à sa famille, ses collègues, ses supérieurs, ses proches, au risque, effectivement, d'avoir à prendre des positions radicales , d'opérer une transformation qui, basée sur la sincérite avec soi même, sur la Vérité, ne peut qu'être salutaire pour la suite de votre existence, car, ce que vous aurez alors gagné, c'est une vraie pensée personnelle, une liberté, et une existence qui vous ressemblera, vraiment, Celle qui peut être cachée au fond de votre Continuum de Conscience, Celui qui s'alarmait et se désolait de ne pas vous voir entendre ses appels ou ses avertissements...

Mai 2012

Michel d'Aoste