Il dit au patron : "dites voir, ça sent bizarre dehors, il y aurait il un feu quelque part ?"

Le patron répondit : "A ma connaissance non, je n'ai rien vu ou rien entendu de tel, il ne doit pas y en avoir aujourd'hui... Cela se saurait sinon... "

L'homme vida sa consommation , sortit, et pris le chemin de la colline où se trouvait la forêt, et il rencontra alors un cycliste qui lui dit : "il semblerait qu'il y a un feu la haut, d'après un collègue qui a vu de la fumée au loin"..

L'homme se dit que, effectivement, s'il y avait cette odeur et que quelqu'un avait aperçu de la fumée, il était possible qu'il y a it du feu quelque part..."

Cheminant sur son trajet, il rencontra un homme qui redescendait en courant ce chemin ..." que se passe t'il ? demanda notre homme, car le coureur avait l'air assez excité... Le coureur répondit : " je crois qu'il y a un feu là haut, car j'ai vu passer une colonne de pompiers ! "

Notre homme continua son ascension, alors que l'odeur se faisait plus intense, puis il vit de la fumée noire au loin sur la colline...

Il se dit : "là, je crois bien qu'effectivement il y a les signes d'un feu, indubitablement..."

Au détour d'un virage, il aperçu une camionnette de pompiers, et l'un d'eux l'apostropha :

" Ne montez pas là haut, il y a un incendie , c'est dangereux... "

L'homme répondit : " Certes mais je voudrais bien le voir pour m'en assurer, je vais continuer juste un peu..."

Faisant fi de l'avertissement, il continua sur son sentier, lorsqu'au détour d'un petit point d'élévation, il vit un groupe de pompiers noircis et en sueur sous leurs equipements, s'affairant à dérouler leur matériel...

Un pompier lui dit : "N'approchez plus, vous ne voyez pas que vous entrez dans la zone de l'incendie à 500 m ? Restez ou vous êtes derrière nous, ou mieux redescendez en vitesse pour dire au village en bas qu'il y a l'incendie et qu'il s'étend, et qu'il faudrait prendre des mesures de sécurité.. "

Effectivement, bravant la fumée et en montant sur un monticule, notre homme vit l'incendie un peu plus bas qui faisait rage et il en ressenti l'intense chaleur tout en le visualisant vraiment ...

Il se dit alors qu'il valait mieux obtempérer aux injonctions du pompier et il redescendit rapidement vers le village pour accomplir sa fonction temporaire de messager de la présence de cet incendie...

Que nous apprend donc cette histoire ???

a) Qu'il y a le sceptique, celui qui ne se doute de rien , enfermé dans sa certitude qu'il ne peut y avoir quelque chose, puisqu'il n'en a pas encore connaissance , de par sa position éloignée de l'événement....ou de son occupation à d'autres tâches qui recquierent son attention...

b) Qu'il y a celui qui, selon certains signes rapportés, peut supposer qu'il y a quelque chose...

c) Qu'il y a celui , qui par sa confrontation à un fait indirect réel, se dit qu'il y a probablement une vérité sur l'évènement..

d) Qu'il y a celui qui, confronté de près à la réalité de l'événement , affirme que cela existe bien..

et qu'enfin, il y a celui qui, se trouvant devant le fait avéré et accompli, (Notre promeneur) en mesure la réalité et va courir en informer autrui...

La conclusion étant que, seuls, ce promeneur et les pompiers qui étaient en contact du feu peuvent être en mesure de parler de sa véracité...

Alors plutôt que d'émettre des hypothèses ou du déni sur beaucoup de choses, soyez dans l'attitude de ce promeneur et de ces pompiers, parlez de ce dont vous avez été réellement témoin ou acteur...

Ce sera beaucoup mieux car, alors, vous porterez en vous une vérité et l'accent de la sincérité...qui fera que l'on sera enclin à vous croire ...

le 24 juin 2013

Michel d'Aoste